Peut-être est-ce dans l’esprit des Jeux Olympiques de Montréal que les élus municipaux avaient vu la nécessité dès 1976 de construire un aréna dans l’île ?
Mais il faudra attendre jusqu’en 1994 pour que le projet se précise davantage cela dans une certaine controverse. Il semble que biens des citoyens et deux conseillers municipaux ne voient les choses du même œil que les tenants de la construction d’un aréna dans l’île. Car il existe un projet d’aréna à quatre surfaces glacées à Pierrefonds. Inquiets quant à un déficit d’exploitation, 316 Bizardiens signent une pétition pour manifester leur opposition au projet au ministre des Affaires Municipales du Québec, Guy Chevrette. Le 26 juin 1994, deux groupes s’affrontent au Centre socioculturel au cours d’une assemblée de consultation publique au sujet du projet de construction. Le Conseil municipal finit quand même par adopter, le 15 août suivant, une résolution visant la construction d’un centre sportif. Un organisme sans but lucratif est ensuite créé pour la gestion et promotion du centre. Un membre du Conseil et le directeur des loisirs siégeront au conseil d’administration de l’organisme.
Malgré l’opposition des deux conseillers dissidents, le Conseil municipal s’engage à investir trois millions de dollars sur dix ans pour la location de la patinoire, à raison de 50 heures par semaine, à la demande de la Caisse populaire Saint-Geneviève de Pierrefonds, principal bailleur de fonds.
Le Complexe Sportif Saint-Raphaël (phase 1) ouvre ses portes en octobre 1995 ; sa construction aura coûté 1 665 000$.
Avec l’augmentation sans cesse de la population, le besoin d’infrastructure sportive et de loisirs se fait sentir. Dès lors, en 2003 la phase 2 du Complexe Sportif Saint-Raphaël se met en branle avec un budget de 1 800 000$. La nouvelle infrastructure comportera un gymnase omnisport, une palestre pour le Club de gymnastique local, une salle de conditionnement physique, des salles pour les cours de groupes et différents locaux.
Toutefois le projet de par sa nature et l’ampleur des travaux souffre de sous financement et le Conseil d’administration démissionne en bloc. Une nouvelle équipe est élue le 21 février 2005 et assumera la gestion du Complexe Sportif. Dès 2003 le Complexe Sportif obtient le statut d’organisme de bienfaisance ce qui lui permet d’émettre des reçus de bienfaisance.
Confronté par un problème de liquidité le Conseil se voit obligé de faire une proposition concordataire à ses créanciers tout en gardant son statut d’organisme de bienfaisance. Celle-ci est entérinée par la Cours en 2006.
En 2007, une nouvelle entente d’une durée de 20 ans est signé avec l’arrondissement de L’Ile-Bizard – Sainte-Geneviève avec une tarification ajusté au marché. Celle-ci comprend 1 600 heures de glace, 2 000 heures de demi-gymnase, une palestre permanente de 5 500 pieds carrés et un montant forfaitaire de 22 000$ non indexée à l’inflation pour les différentes salles et locaux. De plus deux représentants de l’arrondissement représentant les différents organismes utilisateurs du Complexe Sportif siègent au Conseil d’administration. Celui-ci est composé de 9 membres.
Cette entente représente 42% des revenus totaux du Complexe Sportif Saint-Raphaël en date de 2015.
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